RESUMES DES CHAPITRES
Résumé du chapitre I
Le narrateur maintenant adulte, se souvient de son enfance. Il habite avec sa famille Dar Chouafa, au fond d'une impasse. La maison porte ce nom parce qu’une voyante y habite. Il se lève de bonne heure pour aller au M'sid, situé à la porte de Derb Noualla et dont le fqih est un grand maigre, barbu et coléreux. L'enfant se sent seul. Il a un penchant pour le rêve et l’imagination ; aussi sa tête est-elle peuplée d'histoires fabuleuses.
Le narrateur n’aime pas aller au bain maure qu'il considère comme l'enfer. Il préfère courir dans le Derb, et surtout jouer avec sa Boîte à Merveilles. Le lendemain, la mère raconte les disputes qui ont lieu au bain.
Cette femme soutient devant les voisines que les siens sont d'origine noble et qu'ils sont les descendants du prophète. Une fois, au cours d'une dispute avec Rahma, elle profère à l'encontre de sa voisine des insultes violentes.
Résumé du chapitre 2:
Le narrateur n’aime pas le mardi car il doit, comme tous les écoliers du Msid, réciter les chapitres de Coran appris depuis l'entrée à l'école. Ce mardi, de retour à la maison, Lalla Aicha, une ancienne voisine de la famille, conseille à la mère qui se sent malade de se rendre au sanctuaire de Sidi Ali Boughaleb pour conjurer le mauvais œil qui a frappé son fils et lui faire boire l'eau miraculeuse de ce lieu saint. Arrivées au mausolée, les deux femmes se mettent à supplier et à énumérer leurs plaintes et leurs problèmes devant le catafalque du saint. Pendant que la préposée au tombeau fait des prières en faveur des deux femmes, un chat donne un coup de griffe au narrateur. Le lendemain, le garçon, blessé, ne va pas au Msid ; cela le rend heureux. En se réveillant, après le départ de son père, l'enfant entend les salutations et les politesses d'usage entre les voisines (le cérémonial matinal). Le narrateur se régale avec les deux beignets que leur voisine Fatma lui apporte.
Après, Driss le teigneux, apprenti du père, vient pour faire les commissions du ménage. Mais ce qui réjouit le narrateur, c'est le gros cabochon que lui offre Rahma. Il décide de le ranger dans sa boîte à merveilles.
Résumé du chapitre 3:
Après deux jours et demi de repos, le narrateur va au Msid, le vendredi dans l'après-midi. La fin des cours est un moment de délivrance et de soulagement pour lui. De retour à la maison, le garçon et sa mère sont éblouis par la lampe à pétrole qui éclaire la chambre de Fatma Bziouya. Après le dîner, la mère suggère à son époux d'acheter une lampe pareille. Le jour suivant, il en apporte une.
Un événement imprévu se produit : Zineb disparaît lorsqu'elle accompagne sa mère à un baptême. Toutes les femmes du quartier viennent réconforter sa mère. Elles se mettent à pleurer et à se lamenter sur leurs misères. Mais cette disparition réjouit le narrateur qui n'aime pas la fillette. La mère de ce dernier se dirige en compagnie de Fatma Bziouya vers Moulay Idriss pour le prier de venir en aide à la famille de la disparue. Les deux femmes retrouvent Zineb dans un asile.
Le jeudi suivant, Rahma organise un repas pour les pauvres, en guise de remerciements à Dieu. Le père de Zineb fait venir une horde (=groupe) de mendiants. Après leur départ, Rahma invite les voisines et leur sert des mets délicieux. Le narrateur mange avec Zineb. Le soir, il est triste. Il vide alors sa Boite à Merveilles et se met à rêver.
Résumé du chapitre 4:
Les premiers jours du printemps, le narrateur et sa mère vont rendre visite à lalla Aicha. Les deux femmes passent leur temps à médire des gens. Mohamed joue avec les enfants des voisins ; ils inventent des scènes de ménage et de mariage. Les jeux se terminent en dispute. Le retour de Moulay Larbi plonge Lalla Aîcha dans la consternation : elle parle d'un pacha. Soudain, elle se met à pleurer et la mère la console. A la tombée de la nuit, le père vient chercher le narrateur et sa mère. Le jour suivant, le vendredi, la mère révèle au père la cause du chagrin de Lalla Aicha : son mari s'est disputé avec son associé. Malgré ses plaintes, on ne lui a pas rendu justice ; pire encore, c'est l'arnaqueur Abdelkader qui a obtenu gain de cause.
Le narrateur est surtout occupé par sa Boîte à Merveilles qui lui permet de se soustraire aux angoisses de la vie et de se comparer aux autres, surtout à Zineb qu’il traite de pauvre cervelle. Mais il y a aussi les récits de l'épicier Abdallah. Par une soirée d'hiver, le père raconte à sa femme l'histoire d'Abdallah et de ses récits. L'épicier, qui est un homme énigmatique, a peu de clients mais beaucoup d'amis. Il a aussi des ennemis qui cherchent à lui nuire. Il suscite l'antipathie des uns, la sympathie des autres. Une fois deux hommes, Abdenbi et Lahbib, se disputent car le premier calomnie l'épicier alors que le second soutient qu'il est un saint.
Résumé du chapitre 5 :
Ce mercredi, le maître d'école est heureux et gentil avec les écoliers. La raison de son bonheur est l'événement de L'Achoura, occasion pour la réfection de l'école. Les enfants sont libérés pour le reste de la journée. Le narrateur exulte. Cette joie est vite refroidie par l'absence de la mère, qui est partie avec lalla Aicha.
Lorsque la mère est de retour, elle chuchote aux voisines l'histoire de son amie. Moulay Larbi est ruiné par le procès rendu en faveur de son ennemi ; sa femme vend tous les bijoux et les meubles qu'elle possède pour que celui-ci puisse s'installer dans un nouvel atelier. Au moment où la mère achève son récit, un hurlement déchirant s'élève. Une vieille esclave informe les femmes que Sidi Mohamed ben Tahar, le coiffeur, vient de mourir.
La mère va présenter ses condoléances à la femme du défunt. Le narrateur l'accompagne auprès des pleureuses et de l'épouse endeuillée. Lorsqu'il revient chez lui, il songe à la mort et à l'enterrement. Pour le consoler, son père lui raconte une histoire afin de lui faire comprendre que certains morts sont accompagnés d'anges au paradis.
L'enfant sombre pourtant dans une tristesse profonde ; il pense qu'il va mourir et se met à imaginer son propre cortège funèbre. Il s'endort en faisant des rêves. En se réveillant le matin, il est dispensé d'aller à l'école coranique et il est gratifié d'un beignet. Lassé de suivre les activités quotidiennes des femmes, il s'occupe à réciter le Coran avec ardeur. Il arrête sa psalmodie et sort sur le palier lorsque sa mère lui offre une chaînette de cuivre. Mais le chat amaigri de Zineb lui vole la chaîne qu'il a nettoyée avec une grande application et s'enfuit. Croyant que c'est la fillette qui l'a chargé de la lui voler. Il se précipite alors sur elle ; et une violente dispute éclate entre les deux ennemis.
Résumé du chapitre 6:
Huit jours avant la fête de l'Achoura, le Msid est nettoyé et enduit à la chaux par les écoliers. Seuls les plus grands sont admis à cette tache ; cela déçoit le narrateur, Mais le jour suivant, il est nommé chef de l'équipe qui doit nettoyer le sol. Le soir, il revient à la maison fatigué mais fier et se vante devant ses parents de ses exploits.
Le matin, sa mère l’empêche d'aller à l'école : elle compte l'emmener avec elle pour lui acheter des habits pour la fête. Il en saute de joie et se met à jouer au chevalier redresseur de torts qui pardonne à tout le monde les malheurs qu’ils lui ont fait subir.
Après une courte réprimande, sa mère l'emmène avec elle. La chouafa demande à la mère de lui apporter du tissu. Chemin faisant, elle rencontre une voisine de lalla Aicha qui lui rapporte que l'homme ruiné s'est remis sur ses pieds.
Les éclats des tissus exposés dans les boutiques de la kissaria ravissent le narrateur. La mère achète une cotonnade blanche, un gilet pour le narrateur ; puis une satinette pour la Chouafa. En rentrant, le garçon fait des grimaces à Zineb; sa mère le bat, il éclate en sanglots. Abandonné dans un coin, il rêve de devenir un prince galant et puissant. Mais pour ne pas déplaire davantage à sa mère, il mange à contrecœur un tagine de viande aux navets. Au cours du déjeuner, ils entendent chanter lalla Khadija, l'épouse du vieux Sidi Othman. Rahma leur raconte son histoire : Un jour il est sorti de bonne heure pour aller faire des courses mais revient chez lui sans provisions, et offre à sa femme une rose pour la calmer. Cette dernière le maltraite et le jette dehors.
Résumé du chapitre 7 :
Les préparatifs de l'Achoura commencent. Les femmes s'achètent des tambourins et des bendirs, deux jours avant la fête. Le père achète au narrateur une trompette. Il ne tarde pas à faire résonner l'instrument quand l'écolier Hammousa, envoyé par le fqih, vient le chercher : on a besoin de lui pour l'équipement des lustres. Les écoliers s'activent comme des fourmis. Ils terminent le travail avant le coucher du soleil et rentrent chez eux.
L'enfant trouve sa mère ennuyée car il n’y avait plus de pétrole pour la lampe. Elle prie Driss El Aouad de lui en apporter. Cette nuit, le garçon dort heureux : son père lui a fait part de son intention de l'emmener avec lui le lendemain au souk pour lui acheter des jouets.
Le matin, après le repas, le père et son fils partent au souk. Ils achètent des jouets et un cierge avant de se rendre chez le coiffeur. Le narrateur n'aime pas cette personne diabolique qui le circoncirait un jour. Il y a des clients qui viennent demander au barbier des remèdes pour leurs maladies. Après de longues discussions et la saignée d'un client, le coiffeur rase la tête du narrateur et la lui blesse.
De retour à la maison, le garçon mange vite afin de pouvoir jouer avec Zineb et d'autres enfants jusqu'au coucher du soleil. Après un bain douloureux, il mange et s'endort.
A Trois heures du matin, sa mère le tire d'un sommeil doux, il met ses vêtements neufs et se dirige vers le Msid. Dans la rue, le père lui donne cinq francs et le cierge pour le fqih. Dans le Msid éclairé, les écoliers psalmodient le Coran avec ferveur : aujourd'hui, ils fêtent l’Achoura. A cette occasion, le fqih accorde à ses disciples trois jours de vacances.
Après le déjeuner au cours duquel il s'est régalé de gâteaux, l’enfant accompagne son père au sanctuaire de Moulay Idriss pour accomplir des prières. Il passe ensuite l'après-midi à écouter les récits sans tête ni queue de Lalla aîcha qui rend visite à sa mère. Elle dit que les affaires de son mari prospèrent. Au moment où la visiteuse veut lui confier un secret, la mère envoie son fils jouer sur la terrasse. Le soir toutes les femmes montent sur la terrasse pour faire la fête.
Résumé du chapitre 8:
Mouches et punaises envahissent la maison à cause de la chaleur. Les écoliers n'étudient plus au Msid ; ils déménagent dans un petit sanctuaire abritant la tombe d'un saint situé non loin. Alignés derrière le fqih, ils font leurs prières. La bienveillance inhabituelle du maître et le changement de décor ont un effet avantageux sur le narrateur qui apprend vite et bien ses versets de coran. Son père est fier de ses progrès. Mais l'enfant ne désire pas devenir un savant ; il apprend studieusement uniquement pour faire plaisir à ses parents. Pendant qu’il récite, son imagination l’emporte ailleurs.
Un lundi, le père annonce son intention de se lancer dans la fabrication des haïks au lieu des djellabas. Le déjeuner fini, il annonce à se femme qu’il avait l’intention de lui acheter les bracelets or et argent dont elle a longtemps rêvé. L’enfant plonge dans une réflexion sur les fleurs et les bijoux. Pendant ce temps sa mère échange des propos avec Fatma Bziouya. Après la prière de l'Aassr, le père emmène sa femme, son fils et Fatma Bziouya au souk pour acheter les bijoux à sa femme. Il se dispute avec un courtier. Ayant perdu les traces du père, le narrateur, sa mère et la voisine rentrent à la maison. Lalla Zoubida et son fils pleurent en attendant le retour de Si Abdeslam.
A la tombée de la nuit, le père revient apportant les bracelets. La mère les considère comme un signe de mauvais augure et les reçoit à contrecœur. Cette nuit, le narrateur fait un cauchemar. Lorsqu'il se réveille le matin, le père le dispense d'aller au Msid. Il garde le lit toute la journée. Lalla Aicha vient leur rendre visite. Après que la mère a fini de lui raconter la mésaventure du souk, la visiteuse l'informe que son mari l'a abandonnée et a épousé la fille du coiffeur Abderrahman. Soudain le narrateur se sent mal et s'endort.
Résumé du chapitre 9 :
Le narrateur va mieux le soir du jour suivant ; mais il a encore mal. Les parents en sont affligés. Après un dîner triste, le mari informe sa femme qu'il est ruiné, qu’il a perdu tout son argent. Il lui fait part de son intention de travailler comme ouvrier moissonneur dans les environs de la ville.
Le matin, le père part. L’enfant éprouve un grand vide autour de lui, même s'il se sent mieux. Fatma Bziouya lui apporte une tisane à la menthe sauvage qu'il boit bon gré mal gré. Après le déjeuner, la mère sort pour aller rendre visite à son amie Lalla Aicha ; le narrateur reste au lit. Pour tromper l'ennui causé par l'affreuse attente du retour de sa mère, le garçon vide sa Boite à Merveilles; mais les objets qu'elle contient lui inspirent du chagrin. Le soir, bercé par les bruits de l'orage et le son d'une flûte mystérieuse, il s’endort avec peine.
La mère le réveille et lui promet une omelette qu'il aime beaucoup. Elle l'emmène avec elle au sanctuaire Sidi Ahmed Tijani pour se recueillir. Après, ils se dirigent vers la maison de Lalla Aicha. Les deux femmes ont l'intention d'aller consulter Sidi el Arafi, un voyant aveugle pour qu'il leur donne conseil à propos des malheurs qui les frappent.
Résumé du chapitre 10 :
Un garçon conduit les deux femmes et le narrateur dans un dédale sordide et sombre. Quand ils arrivent dans la chambre du voyant, le narrateur se met à épier l'homme et le lieu. Le panier du voyant lui rappelle sa Boîte à Merveilles. L'homme demande à l'enfant de plonger sa main dans le panier et de saisir un objet sans le voir. Ce dernier obtempère et prend une boule de verre. Après un court rituel, le voyant lui conseille, lorsque la solitude et le malheur l'assiègent, de chercher refuge dans les trésors que recèle son cœur.
A son tour, Lalla Aicha plonge la main dans le panier et en tire un coquillage. L'homme la réconforte en disant que le beau temps succède toujours à la pluie. La mère sort du panier une perle noire à dessins multicolores. Le voyant lui conseille de visiter les sanctuaires de la ville qui lui accorderont leur protection.
Après avoir glissé des pièces de monnaie dans la main du voyant, les deux femmes s'en vont. Le narrateur rayonne de joie. Soudain, il s'agrippe au haïk de sa mère, de crainte d'être vu par le fqih qui est passé dans la rue.
Chemin faisant, la mère refuse de lui acheter une grenade qui n'est pas encore mûre ; aussi se met-il à pleurnicher. Lorsqu'ils reviennent à la maison, la mère cache aux voisines sa démarche auprès du voyant, de peur d'éventer les secrets de la famille.
Pendant l'absence du père, le garçon n'ira pas au Msid, il tiendra compagnie à sa mère. Chaque semaine, la mère l'emmène prier dans un sanctuaire. Un matin, quelqu'un frappe à la porte ; il vient de la part du père absent. Il remet à la mère un pot de beurre, une douzaine d'œufs, une bouteille d’huile et de l’argent avant de s'en aller. Le narrateur et sa mère en sont très enchantés. La femme fait don d'une part des œufs aux voisines. Lalla Aicha arrive et partage avec la famille sa joie et les six œufs restants.
Résumé du chapitre 11:
Le jour suivant, la mère et le narrateur se rendent chez Lalla aicha. Ils la trouvent en train de mener une guerre acharnée contre les mouches. Après que l'hôtesse a préparé le thé, les deux femmes entament une longue conversation. Quelque temps après Salama, la marieuse professionnelle, arrive.
La marieuse commence par demander pardon à lalla Aicha pour avoir arrangé le mariage de Moulay Larbi avec la fille du coiffeur. Puis elle annonce le divorce imminent du couple. Elle raconte comment l'homme l'a abordée dans un souk et lui a demandé de lui trouver une autre épouse. Au milieu du récit, le garçon descend au rez-de-chaussée afin de se soulager. Une voisine le gronde parce qu'il n'a pas fermé la porte des toilettes ; il pleure. Une dispute est sur le point de d’éclater. L’intervention de Salama calme les femmes.
La marieuse continue son récit, expliquant que les fantaisies et la jalousie de la fille du coiffeur, gâtée par sa mère, ont fini par exaspérer Moulay Larbi. Le récit est interrompu par l'arrivée de Zhor, une voisine qui vient demander de la menthe ; elle reste pour siroter un verre de thé. La nouvelle arrivante confirme que le divorce en question ne tardera pas à avoir lieu à cause des folies de la jeune épouse. Les quatre femmes se mettent alors à parler de la famille du coiffeur.
Résumé du chapitre 12:
Le narrateur admire les couplets entonnés par les femmes de la maison ; aussi rêve-t-il de composer une chanson. Il choisit de mettre le nom de Zhor dans sa chanson. Cette femme hante ses souvenirs.
Au milieu des chants, un garçon arrive. Le narrateur en éprouve une grande appréhension. Il s'agit d’Allal El Yacoubi, un camarade du msid. Il est envoyé par le fqih s’informer de l'état de santé du narrateur. La mère lui dit que l'enfant ne peut pas encore aller à l'école.
Ce qui comble le garçon de bonheur, c'est la nouvelle annoncée par Zineb : le retour du Maalem Abdeslam. Le père rapporte avec lui deux poulets, des œufs, un pot de beurre, une bouteille d’huile, un paquet d'olives et un morceau de galette paysanne en grosse semoule. Driss El Aouad monte saluer le père. Il l'informe que le divorce entre Moulay Larbi et la fille du coiffeur a été prononcé la veille. Au cours de la longue conversation entre les deux hommes, le narrateur prend sa boite à Merveille et se met à rêver.